jeudi 28 mars 2013

Dans les nights

 
Nuit blonde. Descente profonde d'une foule vacante et absente dans l'un des héritages de Dante. Moi et mon ombre : ignorées, délaissées, écrasées par tout ce beau Monde; Je tombe.

Ca jase, ca fredonne sur des notes exhaussées. Les synthé ont remplacé le jazz et ses cuivres. Ca sent le plastique et autres matières synthétiques. Nostalgique. Ivre. Je m'installe, je suis (au) Social.

- Vas-y! Socialise! Qu'est-ce que tu veux que j'te dise ma pauvre Louise?
- Rien, ne dis rien surtout...

Je tease. M'enivre. Seule. Super fille. Ciel. Je suis tranquille.  Recouverte de mon servile linceul, je me fais mon propre deuil. Noir.

Blanc.  O Diable, mais quelle heure est-il? Maman?... Ah! Je m'étais assoupie au fumoir. Je crois qu'il est tard. Tôt?
 
Mon dieu, nous ne sommes plus que deux. Où sont tous les autres? Ceux qui ont laissé choir tous ces mégots ridicules?

Ca pullule. Cette musique est si redondante, navrante. Pathétique, elle me rend neurasthénique. Vite! Quittons cette place salace mon con.

Nous sortons. Le ciel est devenu clair. Les oiseaux chantent, ils m'enchantent.

Et maintenant? Que faire?



Léo Ferré - Dans les nights :

"Dans les nights, dans les nights, dans les nights
Y a des parfums de nuit qui montent des bas-fonds
Y a des filles que l´on ouvre un peu plus qu´il faudrait
Y a des flics dans les yeux des plus de vingt-cinq piges
Y a l´amour qui s´en va au bras d´un assassin
Dans les nights, dans les nights, dans les nights."

dimanche 17 mars 2013

Être libre

Être libre. Deux trous pour un tout. Pas de cœur et pas de cervelle, hirondelle, belle. A tire d’ailes, à tire d’elle. Frêle. J’ai’l... sentiment qu’on nous ment, qu’on nous inculque des idées, qu’on nous demande d’acheter du Trafaluc et de l'porter. D’être un peu possédée quoi.

Oui, cette jeune fille est libre, n’a plus rien à perdre. Tout à prendre, tout à gagner, pour combler ses deux p’tits trous. Qu’importe le remplissage, sage comme une image, elle attend gentiment de se r’trouver dans l’grand.



 
Serge Gainsbourg - Le poinçonneur des Lilas : « Et on me mettra dans un grand trou, et j’entendrai plus parler d’trous, de petits trous, de petits trous...»

jeudi 14 mars 2013

Allo? Vous me recevez? Je créé un énième blog là!

Bon, assez les conneries! Dans ce putain de blog (124ème d'une longue épopée blogosphérique) : des billets durs, des citations tacites, des dessins explicites, des photos rococos et mon petit grain de sel des côtes normando-bretonnes agrémenté de mon little pretty swag, t'as HU!...

Je terminerai cette aparté introductive pour faire la transition vers le cœur du délire par une petite citation dont l'auteur a récemment dû quitté les lieux éclairés de Paris pour se réfugier dans une terre recluse de la société où elle sait qu'on ne pourra pas la reconnaitre, ne supportant difficilement pas les retours quelques peu sarcastiques et ironiques ayant pour source ses quelques propres dires tristement féminins énoncés le 6 mars dernier sur la TV "réelle" : "Allo, non mais allo quoi! T'es une fille, t'as pas de shampooing. Allo? Allo?! Je sais pas, vous me recevez? T'es une fille t'as pas de shampooing... C'est comme si je te dis : t'es une fille, t'as pas de cheveux!". L'auteur? Nom énoncé à la télévision comme dans les autres médias un bon millier de fois depuis une semaine : une certaine Nabila, meilleur espoir féminin de la connerie. Une connerie qui fait malgré tout parler d'elle. Mais l'aphorisme célèbre de l'intemporel Gainsbourg : "La connerie, c'est la décontraction de l'intelligence." a t-elle toute sa place et sa légitimité dans ce contexte télévisuel pré-rabaissant? Pas si sûr, mais laissons là m(o)urir un peu, on en reparlera.



Voilà, heu, ensuite? Qu'a t-on de bien culturo-politico-intellecto-chiant ?

Let's see...